Trouver la Demi-Pension Idéale pour Votre Cheval : Un Guide Complet
Apr 8
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Les points clés pour juger la qualité de saut d'un cheval
Les éléments à observer pour estimer la qualité d’un cheval à l’obstacle
Lorsque l’on observe un cheval sauter, certains points peuvent être analysés pour juger de la qualité de sa technique. Beaucoup de stud-books de races destinés au CSO ou au CCE organisent même des épreuves de sauts en liberté pour les jeunes chevaux afin d’estimer leurs qualités innées, avant même qu’un travail d’amélioration ne soit effectué.
On va voir dans cet article quels sont les éléments à observer pour estimer la qualité d’un cheval à l’obstacle et, pourquoi pas, choisir des exercices appropriés en vue d'améliorer ses points faibles.
Les différents points à observer
L’abord à l'obstacle
L’équilibre et l'impulsion: Un saut se prépare et un bon abord nécessite un équilibre permettant au cheval d'alléger son avant main afin de reporter son poids sur les postérieurs, qui vont le propulser au-dessus de l’obstacle. Un cheval qui aborde en abaissant sa tête et son garrot vers le bas dans les foulées précédant le saut aura plus de mal à le franchir, surtout s'il manque de force dans sa propulsion, lui permettant de compenser pour décoller suffisamment haut. L’impulsion est également importante, venir sans l’énergie nécessaire à cet effort pourra mener à la faute ou à un dégoût voire une peur de sauter.
💜 Il est apprécié un cheval qui montre de l’entrain et “va chercher son saut”. A ne pas confondre avec un cheval qui charge, ce qui dans ce cas risque plutôt plus qui a peur ou mal et cherche à se débarrasser au plus vite du saut.
La capacité à adapter ses foulées (ou "sens de la barre"): Certains chevaux ont beaucoup de mal à gérer la longueur de leurs foulées pour effectuer leur battue d’appel à l’endroit optimal, ni trop proche (“arriver dans le pied”), ni trop loin (“prendre une longue”) de l'obstacle. D’autres au contraire, ont cette capacité à évaluer intuitivement la distance les séparant du saut et ajustent la grandeur des dernières foulées pour que l’appel tombe au bon endroit. Lorsque le cheval sait instinctivement comment aborder et franchir correctement et se déjouer des dispositifs et des abords complexes, on dit qu’il a “le sens de la barre”.
💜 Ce qui est apprécié lors d’un abord est le fait que le cheval se grandisse et “calcule” le lieu de son appel en effectuant des foulées régulières voire croissantes, mais sans charger la barre. Cela donne l’impression que le cheval réfléchit à l'exécution de son abord.
La confiance et le calme: Sauter peut rendre émotif certains chevaux, que ce soit par découverte ou par mauvaise expérience passée. Il est important que cet exercice se passe en confiance.
💜 On recherche un cheval curieux, attiré par l’obstacle mais calme, qui le franchit sans hésitation et qui ne charge pas. Un cheval qui charge n’est pas un cheval confiant qui aime sauter, c'est un cheval qui veut se débarrasser du saut rapidement par peur ou douleur.
Le saut
La battue d’appel :
Le cheval vient tour à tour prendre appui puis soulever ses antérieurs puis ses postérieurs, les 2 prenant leur appel au même endroit (quand tout va bien, certains chevaux ont des styles particuliers.) Les postérieurs “chassent” les antérieurs.
Nous l’avons un peu évoqué ci-dessus, le lieu de l’appel est important. Il sera légèrement plus proche ou plus éloigné de l’obstacle à franchir selon son profil et la présence ou non de “barre d’appel”. Mais il faut retenir que le cheval peut partir de trop loin, ce qui lui fait faire un effort de “saut en longueur” et selon sa force il pourra avoir plus ou moins de mal à couvrir correctement l’obstacle. Il peut également venir prendre son appel de trop près, “dans le pied” et cela lui demandera un gros effort pour se propulser à la verticale et réussir à s'enrouler autour de l’obstacle sans le toucher avec ses antérieurs, cela donne souvent un saut saccadé, avec une rupture dans l’impulsion et la sensation que le cheval “escalade” l’obstacle.
💜 On apprécie lorsque l’appel est pris au bon endroit avec tonicité. On dit d’un cheval qu’il a une "bonne frappe" quand il tape le sol de ses sabots pour prendre son appel avec énergie et avec une position des sabots bien symétriques.
La phase ascendante:
Il s’agit de la phase durant laquelle on voit la trajectoire monter. On peut observer la façon dont le cheval replie ses antérieurs et la parabole que son dos emprunte.
💜 On cherche à ce que les antérieurs se plient rapidement et à ce que le garrot et le dos montent haut.
Le plané:
Le cheval ne touche plus le sol, antérieurs et postérieurs sont repliés, il est pil au-dessus de l’obstacle.
💜 On aime voir un cheval arrondir son corps au dessus de l'obstacle, le garrot et le dos suffisamment hauts indiquant que le cheval a pris conscience de la hauteur du saut et est capable d'instaurer une marge avec tout son corps et pas seulement en repliant ses jambes. Lorsque les sauts deviennent trop haut pour les capacités du cheval, il aura du mal à maintenir cette qualité et se retrouvera à devoir plier exagérément ses membres voire à sauter en se vrillant pour éviter la faute. On apprécie une position des antérieurs bien symétrique, les genoux bien repliés vers l’avant plutôt que laissés “tombants” vers le bas.Attention, certains chevaux se “perchent” et sautent de manière démesurée. C'est souvent le cas des jeunes chevaux qui découvrent leurs premiers saut ou des soubassements. Si cela donne une idée de leurs capacités et souplesse, cela ne veut pas dire qu’une fois l’émotion passée, la qualité de saut sera la même. Sauter avec beaucoup trop de marge n’est d’ailleurs pas optimum.
La phase descendante:
Le cheval se prépare à atterrir, il déplie ses antérieurs.
💜 On recherche un cheval qui termine bien son geste avec ce que l’on appelle la “bascule” du dos. L’arrière main passe au-dessus de la barre avec marge et souplesse, le rein semble délié et non figé. Les antérieurs se déplient avec rapidité.
La réception de l'obstacle
L’équilibre:
Il est important que le cheval soit en capacité de se redresser et de s’équilibrer rapidement à la réception. Premièrement pour ne pas trébucher mais également pour être capable d’enchainer sur un autre saut.
💜 On recherche un cheval qui va rapidement se redresser, soutenir son encolure et son garrot. Prêt à repartir, tourner ou à changer de pied.
La propulsion:
Une fois un obstacle franchi, certains chevaux s’éteignent et peuvent carrément retomber dans le trot. Ce n'est évidemment pas souhaité pour enchaîner un parcours. Il est important que le “moteur reste allumé” et que le cheval soit capable d’engager son arrière main pour repartir en avant.
💜 L’idéal est un cheval qui, instinctivement, va abaisser ses hanches et reprendre un galop tonique et ample à la suite d’un obstacle.
Comment observer?
Il peut être très intéressant d'observer d'abord le cheval sans cavalier, en liberté ou en longe. On a alors l’aperçu de ses capacités, points forts et faibles, sans l'interférence du poids et des actions du cavalier.
Dans un second temps, recommencer le même dispositif mais, cette fois, monté, permet d’avoir une idée de l’influence du cavalier sur la technique du cheval. Saute t-il exactement de la même manière? Se sent-il rassuré et donc, aborde t-il mieux? Ou au contraire se méfie-t-il plus? Comment bascule t’il le dos ou reprend t’il son équilibre?
Sur quelle hauteur? Rien ne sert de mettre très haut, surtout au début. Mais attention, mettre trop bas ne dévoilera pas forcément toutes les capacités et il sera difficile de bien décomposer chaque étape du saut, qui seront très peu marquées, surtout sur un cheval peu démonstratif. Certains très bons sauteurs ont un style plutôt approximatif en dessous d’1m.
La hauteur est bien sûr à adapter à l’âge, à la taille et aux capacités mais un cheval de selle d’environ 1m65, déjà initié à l’obstacle et en bonne santé, pourra terminer sur un saut d’1m20.
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